|
Menaces pour la survie des plantes natives du Sahara |
Écrit: Mars 1992 Au cours des siècles derniers, l’environnement
s’est dégradé dans la région saharienne. Des peintures
rupestres datant de 5000 ans ont été découvertes
le long de la frontière libyenne, du Tassili des Ajjer en Algérie
passant par Niger au Tchad. Quelques facteurs contribuent à l’aggravation des conditions pour ces plantes. Certaines régions ont été surpeuplées d’animaux domestiques, surtout autour des points d’eau ou des puits. Aussi, de la demande toujours croissante de charbon et de bois de chauffage a résulté la réduction ou la suppression d’arbres et de buissons sur de grandes surfaces. Pendant les bonnes années de pluie, le nombre de bovins s’est accru, comme les pâturages semi-arides et arides reçurent assez d’eau pour les bergers. Cependant, lors de la sécheresse de 1968-73, beaucoup d’animaux moururent. Au Niger, la région d’Agadez subit des pertes de 80% des bovins, 70% des chèvres et 45% des chameaux. (La sécheresse de 1983-84 fut encore plus sévère). La grande mortalité fut causée par un manque de végétation plutôt que par un manque d’eau. Il est estimé que le bois de chauffage dans les pays du Sahel est utilisé à une vitesse 30% plus grande qu’il n’est produit. La plupart des citadins utilisent le bois de chauffage pour cuisiner, mais ce bois vient maintenant de régions éloignées de 300 km.
La suppression de végétation accroît la réverbération de la terre, ce qui retient les précipitations. Il y a ainsi plus de poussière fine aéroportée, de telle manière que l’air devient plus chaud aux grandes altitudes, empêchant ainsi la formation de nuages porteuses de pluie. Plus de cent millions de tonnes de poussière sont transportées dans l’océan Atlantique chaque été, et ces transports augmentent avec le dépouillement de la végétation de surfaces de terre de plus en plus vastes. Il y a un moyen de rompre ce cycle de destruction environnementale. Des plantes vivaces qui fixent l’environnement et donnent de la nourriture humaine existent dans le Sahara et autres déserts. La culture de ces plantes améliore l’environnement, et c’est un moyen plus efficace d’exploiter les maigres ressources. Les plantes vivaces ne consomment pas l’eau potable comme le font les animaux. Si les hommes vivaient des fruits, graines et feuilles des plantes vivaces, la strate végétale serait laissée intacte. Quand les fermiers cultivent des plantes vivaces comestibles, ils accroissent leur source de bois de chauffage, et protègent ces plantes contre le recueillement de bois. Il sera plus probable qu’ils recueilleront du bois sans les détruire. Au fur et à mesure que plus d’espèces sont testées et trouvées appropriées à la culture par Eden, et que les fermiers commencent à cultiver ces espèces, plus de terre sera fixée. A la longue, ceci aidera cette région d’attirer plus de pluie. Egalement, des espèces étant menacées par extinction seront protégées non seulement par Eden dans l’endroit de recherche, mais aussi par les fermiers eux-mêmes.
Littérature consultée pour cet article:
|
|
Copyright © Eden Foundation
|